SAIP : Système d’alerte et d’information des populations

Mis à jour le 31/10/2023

Le SAIP est un ensemble structuré d'outils permettant la diffusion d'un signal ou d'un message par les autorités.

Son objectif est d'alerter une population exposée, ou susceptible de l'être, aux conséquences d'un évènement grave. Elle doit alors adopter un comportement réflexe de sauvegarde.

Le SAIP remplace le Réseau national d’alerte (RNA) créé dans les années 1950, devenu obsolète.

Pourquoi un nouveau système d’alerte ?

Le SAIP améliore l’alerte des populations avec :

  • un éventail de risques couverts élargi : catastrophes naturelles (inondation, séisme),
  • technologiques (accident industriel…) et sanitaires, danger aérien ;
  • un repositionnement des moyens d’alerte sur le territoire adaptés aux nouvelles implantations des populations, selon une logique de bassins de risques ;
  • une mise en réseau de plusieurs types de moyens d’alerte afin d’assurer l’information du plus grand nombre de personnes possibles (sirènes, automates d’appel, panneaux à messages variables, partenariats avec les radios et télévisions du service public) ;
  • de nouvelles technologies plus adaptées et performantes.

Le SAIP dans le Jura

Dans le Jura, 12 sirènes sont raccordées au SAIP, sur les communes suivantes :

  • Abergement la Ronce
  • Damparis
  • Tavaux (3 sirènes)
  • Salins-les-Bains (2 sirènes)
  • Chassal-Molinges
  • Vaux-les-Saint-Claude
  • Jeurre
  • Saint-Claude (2 sirènes)

Le signal national d'alerte, comment le reconnaître ?

Le signal national d'alerte

Il se compose d’un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d’une minute et quarante et une secondes, séparées par un silence de cinq secondes.

La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

Tous les premiers mercredi du mois à 12h00, les sirènes font l’objet d’un exercice. Ce signal d’exercice ne dure, lui, qu’une minute et quarante et une secondes seulement.

Le signal d'alerte spécifique aux ouvrages hydraulique

Dans les secteurs situés en aval immédiat d’un ouvrage hydraulique, un signal d’alerte spécifique de type « corne de brume » avertit la population de la rupture de l’ouvrage ou d’un lâché d’eau important.
Il comporte un cycle d’une durée minimum de 2 minutes, composée d’émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes.

La fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

Tous les trimestres, les premiers mercredi des mois de mars, juin, septembre et décembre à 12 h 15, les sirènes font l’objet d’un exercice. Ce signal d’exercice ne comporte, lui, qu’un cycle d’une durée de 12 secondes composé de trois émissions sonores de 2 secondes séparées d’un intervalle de 3 secondes.

En cas d'alerte, comment réagir ?

En cas d’alerte, un comportement réflexe est attendu de vous, afin de vous mettre en sécurité et de faciliter l’action des secours.
Il s’agit de vous protéger dans un bâtiment des effets possibles du danger ou d’évacuer immédiatement la zone dangereuse pour ne pas en subir les effets.

Au signal, vous devez :
  • Rejoindre sans délai un bâtiment ;

Le signal d’alerte doit permettre la mise en sécurité de la population. En fonction des situations, cette notion peut impliquer une mise à l’abri dans un local clos ou l’évacuation de la zone touchée. Par défaut, il convient donc de rejoindre un bâtiment afin de se protéger, de s’informer sur la nature exacte de la crise et de prendre connaissance des consignes que les autorités diffuseront notamment via les médias publics.

  • Vous mettre à l’écoute de la radio (France Bleu, France Info ou radios locales) afin de prendre connaissance des consignes diffusées par les autorités ;

En situation de crise, les réseaux téléphoniques et/ou internet pourraient ne plus fonctionner. La diffusion hertzienne est celle qui a le plus de chance de demeurer opérationnelle et donc la plus fiable. Les antennes de radio France sont donc les stations de référence pour obtenir de l’information quant à l’évolution de la crise et adapter son comportement en conséquence.

  • Suivant les consignes diffusées, se confiner : arrêter la climatisation, le chauffage et la ventilation, boucher les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées,...) ;

La mise à l’abri dans un local clos implique la notion de confinement. Les échanges avec l’extérieur doivent donc être aussi limités que possible, afin de se protéger d’une éventuelle pollution de l’atmosphère.

  • ou, sur ordre des autorités, évacuer.

Selon la nature de la situation, les autorités peuvent être amenées à ordonner l’évacuation d’une zone. Il convient donc de se tenir prêt à évacuer dans les délais les plus brefs en fonction des consignes diffusées. Afin de se préparer au mieux à une évacuation, la brochure « Je me protège en famille » aide à la constitution anticipée d’un kit d’urgence afin de pouvoir réagir au plus vite.

Vous ne devez pas :
  • rester dans un véhicule ;

En situation de crise, il faut libérer les voies de circulation pour faciliter l’action des secours. Un véhicule donne une fausse impression de sécurité. En cas d’inondation par exemple, 50 cm d’eau suffisent pour emporter une voiture. De même, une voiture ne résiste pas à la chute d’un arbre et ses occupants n’en seront pas protégés.

  • aller chercher vos enfants à l’école ;

Les enseignants se chargent de la mise en sécurité immédiate des enfants. En cas de confinement, l’école ne sera pas autorisée à ouvrir ses portes. Venir les chercher à l’école vous expose au danger et gêne l’intervention des secours.

  • téléphoner ;

Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours.

  • rester près des vitres ;

Certaines circonstances peuvent provoquer des bris susceptibles de blesser les personnes à proximité.

  • ouvrir les fenêtres pour savoir ce qui se passe dehors ;

Le signal d’alerte peut être déclenché en raison d’une pollution de l’air (nuage toxique, etc.). Le confinement est alors indispensable pour se protéger.

  • allumer une quelconque flamme ;

Le signal d’alerte peut être déclenché en raison d’une pollution de l’air (nuage toxique, etc.) potentiellement de nature inflammable. Il convient donc de ne pas prendre le risque de déclencher une explosion tant que la nature du danger n’est pas parfaitement identifiée.

  • quitter l’abri sans consigne des autorités.

Le signal d’alerte a pour objectif de mettre la population en sécurité. Tant que la crise n’a pas été déclarée circonscrite, quitter l’abri vous expose au danger.

Dans les secteurs situés en aval des ouvrages hydrauliques, si la corne de brume retentit, vous devez :
  • évacuer et gagner le plus rapidement possible les points hauts les plus proches cités dans le plan particulier d’intervention (PPI) de l’ouvrage ou, à défaut, les étages supérieurs d’un immeuble élevé et solide ;

En cas de rupture d’un ouvrage hydraulique, l’inondation des zones situées en aval peut avoir lieu très rapidement. L’évacuation ou, à défaut, l’accès aux étages élevés d’un immeuble élevé et solide doit être réalisée au plus vite dès la perception de la corne de brume.

  • ne pas prendre l’ascenseur ;

L’inondation liée à la rupture d’un ouvrage hydraulique peut entraîner des coupures d’électricité et des pannes d’ascenseur. Les personnes s’y trouvant risqueraient donc d’y être piégées.

  • ne pas revenir sur ses pas ;

L’inondation suivant la rupture d’un ouvrage hydraulique est un phénomène rapide. Revenir en arrière amène à se retrouver au milieu des eaux et à se mettre en danger.

  • éviter de téléphoner ;

Les réseaux doivent rester disponibles pour les secours.

  • attendre les consignes des autorités ou le signal de fin d’alerte pour quitter les points hauts et regagner son domicile.

L’évaluation du danger est difficile à réaliser. Un piéton peut être emporté par des flots de seulement 40 cm de hauteur. Attendre les consignes ou le signal de fin d’alerte garantit de ne pas s’exposer au danger.

Comment s'y préparer ?

Afin de connaître son environnement et les risques qui peuvent y être liés, vous pouvez prendre connaissance des documents d’information préventive mis à la disposition de la population.

Pourquoi ne pas aller chercher ses enfants à l’école ?
L’institution scolaire est organisée pour prendre en charge immédiatement la sécurité de vos enfants en cas de crise, dans le cadre du plan particulier de mise en sûreté (PPMS), et leur permettre d’être mis en sécurité au plus vite.


L'application SAIP

À la suite des attentats survenus en France en janvier et novembre 2015, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion de crise (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur, en collaboration avec le Service d’information du gouvernement (SIG), ont travaillé au développement d’une application mobile d’alerte des populations sur smartphone : « SAIP », pour Système d’alerte et d’information des populations. Disponible dès le 8 juin, cette application gratuite est ainsi opérationnelle pour l’Euro 2016 de football.

Cette première version disponible sur Apple Store et Google Play permet d’être alerté, via notification sur son smartphone, en cas de suspicion d’attentat ou d’événement exceptionnel (accident de sécurité civile) susceptible de résulter d'un attentat.

Pour recevoir des alertes dans une zone où un risque vient d’être détecté par les autorités, l’utilisateur accepte d’être « géolocalisé ». L’application offre en retour la garantie qu’aucune remontée de position géographique ou d’identité d’information n’est opérée à partir du téléphone.

L’application permet également à l’utilisateur de recevoir des notifications d’alertes qui se déclencheraient dans une  zone autre que celle où il se trouve. Il est ainsi possible d’enregistrer sur l’application jusqu’à huit zones géographiques différentes (codes postaux, communes) afin d’être informé en cas d’alerte dans l’une de ces zones.

Outre ces messages d’alerte, l’application délivre également les conseils comportementaux et consignes à respecter en fonction de la nature de l’alerte et de la zone dans laquelle l’utilisateur se trouve. Dans un objectif de prévention, des informations d’ordre comportemental sont également disponibles sur l’application, hors alerte.

Disponible en français et en anglais, l’application permet aussi à l’utilisateur de relayer sur les réseaux sociaux les alertes en cours qu’ils reçoivent pour ainsi concourir à la viralisation des messages de sécurité.

Dans les prochains mois, une mise à jour de l’application prendra en compte tous les risques majeurs naturels ou technologiques et délivrera les messages de vigilance associés. Cette application complète ainsi le dispositif d’alerte et d’information des populations (SAIP) déjà existant (sirènes, messages radios préformatés…) et s’inscrit dans une démarche globale de sensibilisation de la population aux risques.

L'application est disponible pour IOS et Android. Vous pouvez la télécharger sur  APP store et Google play.

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